Un constat amer à Bangui. Les anti balakas ont réussi à pénétrer le pk5, qui est le dernier quartier musulman de Bangui. Ils ont détruit plusieurs maisons, de nombreux commerces, et le quartier s’est vidé de ses habitants. Le seul point positif dans cette tragédie : la mosquée centrale est toujours intacte et depuis une semaine il n’y a pas eu de mort Alhamdoulilah.
Je suis peiné et mon cœur est lourd : ce soir je fais encore une fois face à des personnes que j’avais cotoyées lors de mon premier voyage. Ils sont épuisés, amaigris, et souffrent de plusieurs maladies.
Il y a toujours beaucoup tension à Bangui la ville ressemble à un camp militaire avec des contrôles de police dans chaque quartier. Des tanks de l’armée française, des pickups remplis de soldats de la MICA armés très lourdement quadrillent inlassablement la ville.
Les anti balakas se cachent dans tout Bangui. Nous sommes tous sur les nerfs : il est impossible de les reconnaitre, car à priori ce sont des civils comme les autres. Tout le monde se regarde avec méfiance, l’ambiance est paranoïaque.
Tous les musulmans connaissent la valeur de ce mois béni et on peut dire que leur foi est en béton armé. Je les cite :
« Allah ne nous abandonnera pas, et encore moins dans ce mois-là ».
Épuration ethnique, génocide, barbarie, décapitation, torture, viols, humiliation… L’horreur ! Centrafrique, Birmanie… Les souffrances sont les mêmes à la différence qu’en Birmanie cette situation dure depuis plus de 20 ans et en Centrafrique depuis décembre 2013.
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Auteur
Saleh – Chef mission Afrique
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